Feuille de style / Guidelines for submission

Feuille de style / Guidelines for publication

 

xvii-xviii est une revue annuelle publiant des travaux sur les divers aspects du xviie et du xviiie siècle anglais et américain, dans les domaines de la littérature, de l’art et de l’histoire des idées (politiques, scientifiques, économiques, philosophiques).

Les contributions, de 25 000 à 40 000 signes, peuvent être adressées au rédacteur sous forme numérique, avec deux résumés, en français et en anglais, d’une centaine de mots chacun. Les manuscrits, en interligne double, doivent comporter une liste des ouvrages cités en fin de texte. Les auteurs sont invités à se conformer aux normes mla. Pour toute illustration, fournir un fichier en 300 DPI et l’autorisation de reproduction.

Voir la feuille de style. Les manuscrits sont soumis au Comité consultatif en double aveugle. La Revue demande l’exclusivité des articles publiés et ne publie pas les comptes rendus ou notes de lecture non sollicités.

 

xvii-xviii is an annual peer-reviewed journal It invites contributions addressing literature, arts, and the history of ideas in seventeenth and eighteenth-century Britain and America.

Articles must be sent as e-mail attachments (in Word format). Manuscripts should conform to the mla style manual and be double-spaced throughout, including indented quotes and foot-notes. Full bibliographic details should be provided at the end of the manuscript. Recommended length for submissions is 6,000-9,000 words. Please include a 100 word abstract. All images must be supplied as high-resolution files with reproduction rights secured.

 

For further details, see Guidelines for Submission. We will not consider articles submitted simultaneously to other journals.

 

Adresser les tapuscrits à / Address submissions to rseaa@1718.fr

Le séminaire Jeunes Chercheurs

Le séminaire Jeunes Chercheurs a été créé en 2008, conjointement par la Société d’Études Anglo-Américaines des XVIIe et XVIIIe siècles (SEAA XVII-XVIII) et par la Société Française d’Étude du XVIIIe Siècle (SFEDS). L’objectif est de donner la parole aux doctorants et aux récents docteurs, qui n’osent pas toujours intervenir dans les grands colloques internationaux. Ce séminaire leur permet d’entrer en contact avec  des collègues d’une autre discipline, de présenter leur recherche et d’en discuter, de s’entraîner à la prise de parole en public. Il est, en outre, souhaité de renforcer chaque fois la pluridisciplinarité, en invitant des intervenants d’autres disciplines : histoire, philosophie, droit, esthétique, autres langues vivantes…

 

Cette rencontre, annuelle, tourne d’une université à une autre, accueillie par les Écoles Doctorales et par les centres de recherche locaux. Elle s’est déroulée  d’abord  à Paris 3, puis à  Lille 3, à  Clermont-Ferrand, à  Lyon 2; cette année 2013, ce sera à Bordeaux 3 et sont déjà programmées les sessions de Strasbourg en 2014, Aix en 2015, Nantes en 2016…

 

Si la formule rencontre ce franc succès, c’est qu’elle répond à une attente. Elle correspond à un besoin chez les doctorants, elle renforce la politique de recherche des établissements partenaires par le soutien qu’ils apportent ainsi à la mobilité des jeunes chercheurs et à la pluridisciplinarité. De plus, les meilleures des communications présentées lors de ces rencontres, sur l’un et l’autre siècle, sont publiées soit en ligne soit dans les revues et bulletins des sociétés et universités concernées. La valorisation de la recherche s’en trouve enrichie et  diversifiée.

 

Concernant le financement, les jeunes chercheurs ne déboursent rien. Leur voyage est pris en charge par leur École Doctorale et/ou par leur centre de recherche de rattachement. Quant à l’hébergement, il est assuré par l’institution d’accueil, qui se charge aussi de la publication des actes.

 

Heureux du succès rencontré  par cette initiative, nous souhaitons qu’elle se développe, se renforce, apporte aux participants les avantages escomptés lors de la création de ce séminaire ; et nous remercions chaleureusement tous ceux qui concourent  à sa mise en œuvre avec conviction, compétence et efficacité.

 

Sociabilité et convivialité en Europe et en Amérique aux XVIIe-XVIIIe siècles

Lumières 21 (1er semestre 2013)
Sous la direction de Rémy Duthille, Jean Mondot, Cécile Révauger.

 

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Avant-Propos

Valérie Capdeville, Convivialité et sociabilité : le club londonien, un modèle unique en son genre ?

Pierre Musitelli, En bonne compagnie ? Verri et Beccaria invités de la coterie du Baron d’Holbach

Richard Flamein, Sociabilités et mobilités sociales en révolution : le réseau salonnier des Le Couteulx entre 1771 et 1815

Sandrine Krikorian, Manque et excès de convivialité dans les repas royaux d’Ancien Régime

Véronique Pichet, L’esprit de sociabilité chez les évangélistes de la Clapham Sect. Un contre-exemple?

David Do Paço, Aménagements urbains et reconfiguration d’une sociabilité aristocratique : les jardins viennois du XVIIIe siècle

Ekaterina Bulgakova, Les réseaux de sociabilité des voyageurs étrangers à Paris au siècle des Lumières : entre “modèles types” et expériences personnelles

Marie Villion, Théâtres privés et résidences secondaires : prolongements des pratiques de sociabilité au XVIIIe siècle

Suzanne Dumouchel, Le journal littéraire au XVIIIe siècle : la sociabilité en espace médiatique

Emna El Mechat, Les salons enchantés : le conte de fées, genre mondain au XVIIe siècle

Raphaëlle Brin, Du savoir-vivre au savoir écrire : la sociabilité mondaine comme modèle d’écriture dans l’Histoire de ma vie de Casanova

Nicolas Hebbinckuys, Quelques instants de convivialité dans la jeune Amérique de Henri IV (1604-1606)

Audrey Mirlo, Un philosophe anglais sur le continent américain et un Huron en Europe : parcours croisés de deux émigrés dans le récit français du XVIIIe siècle

Constance Lacroix, Jane Barker : jacobitisme et sociabilité littéraire

Francis Delon, Une société para-maçonnique jacobite dans les comtés de l’ouest du Pays de Galles durant la première moitié du XVIIIe siècle : ses Sea Serjeants

Dominique Maron, La transgression des règles de la conversation par les personnages féminins chez Jane Austen : au service de la critique du patriarcat

Recensions

 

 

Modernité du dix-huitième siècle: hommage à Alain Bony

Hors-Série 3 de la revue XVII-XVIII coordonné par Baudouin MILLET.

HS3_Alain_Bony

SOMMAIRE :

  • Préfaces
  • Bibliographie d’Alain Bony
  • Introduction : Modernité du xviiie siècle, entre histoire et théorie, Baudouin Millet

 

MODERNITE DU (NOUVEAU) ROMAN

  • L’édition pseudo-scientifique revisitée : de Swift à Mailer, Claude Rawson
  • Eliza Haywood and the Languages of the Eighteenth-Century Novel, Orla Smyth
  • Gulliver, Robinson et les autres… : espace du texte et textualisation de l’espace au xviiie siècle, Emmanuelle Peraldo
  • Evelina, Lydia, Isabella : quoi de neuf dans le (nouveau) roman anglais féminin à la lumière d’une analyse de corpus, Anne Bandry-Scubbi
  • Une Maria inédite : la réception de The Wrongs of Woman de Mary Wollstonecraft en France, Isabelle Bour
  • Mary Wollstonecraft et Helen Maria Williams : étude du (nouveau) roman au féminin, Stéphanie Gourdon

 

MODERNES ET ‘ANTIMODERNES’

  • The Poïesis of Non‑Modern Modernity : Swift’s Battle of the Books, Nathalie Zimpfer
  • Sous le signe du don : lire Gulliver’s Travels avec Alain Bony, Jean Viviès
  • The Age of Credulity : Believing the Unbelievable in the Century of Enlightenment, Jeffrey Hopes
  • L’Essay on Woman dans la carrière de John Wilkes : le basculement e l’œuvre ouverte au lecteur vers le discours médiatique, Madeleine Descargues-Grant
  • De la Bassette au Whist : les jeux d’argent comme modèle de transfert culturel entre la France et l’Angleterre au XVIIIe siècle, Denis Reynaud

 

MODERNITES ARTISTIQUES ET LITTERAIRES

  • Music and Modernity in Laurence Sterne : The Dialectics of Harmony and Dissonance, Pierre Dubois
  • “Modern Moral Gardens” : Nature, National Trust, and the Modernity of Eighteenth-Century “English” Gardens, Laurent Châtel

 

ESSAI PERIODIQUE ET MODERNITE

  • Comédie, féminité et sentimentalisme : l’enlèvement des Sabines dans The Lover de Steele, Claire Boulard Jouslin
  • “The lines I have chosen for my motto…” : les fonctions des épigraphes dans les essais périodiques de Fielding, des Anciens au moderne, Guyonne Leduc

“The reviewers reviewed” : Criticism in Eighteenth-Century Letters to the Editor, Samuel Baudry

 

Pour acheter le volume:

Envoyez votre chèque au trésorier de la Société pour la somme de 20€ + 4€ (France) / 6€ (reste de l’Europe) / 10 € (hors Europe) de frais de port, ou par virement bancaire : merci de passer commande auprès de tresorerie [at] 1718.fr

Hilarion’s Asse: Laurence Sterne and Humour

Editor: Anne Bandry-Scubbi and Peter de Voogd
Cambridge Scholars Publishing, January 2013.
Isbn13: 978-1-4438-4231-0
Isbn: 1-4438-4231-1

Hilarion’s Asse: Laurence Sterne and Humour
Hilarion’s Asse: Laurence Sterne and Humour

The humour of Tristram Shandy has often been acknowledged, but it is not easy to find scholarly articles on Laurence Sterne which suggest that their authors laughed as they wrote. Nine authors have been invited to redress this in the year of the tercentenary of Sterne’s birth. This volume offers nine different facets of humour, a kaleidoscope which enables readers to recombine at will the genial, the bawdy, the sentimental, the ludicrous, the hobby-horsical, the philosophical, the irreverent, the incongruous and the facetious, sending the text spiralling out of the page into the infinite of the mind.

 

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Table of contents:

Preface
Suzy Halimi

Introduction
Anne Bandry-Scubbi and Peter de Voogd

Chapter One : Tristram Shandy as Comedy of Errors
Madeleine Descargues-Grant

Chapter Two :“Make them like unto a wheel”: Motion and Humour in Tristram Shandy
Anne Dromart

Chapter Three : A Book that Excites Laughter: The Physiology of Laughter in Tristram Shandy
Alexis Tadié

Chapter Four : A “New Order of Beings and Things”: Caricature in Sterne’s Fictional Worlds
M.-C. Newbould

Chapter Five : Asses, Artichokes and Macaroons: The Joco-Serious Humour of Tristram Shandy
Marc Martinez

Chapter Six : Sterne’s Comic Menagerie
Brigitte Friant-Kessler

Chapter Seven : “Into What a Delicious Riot of Things Am I Rushing?”: Material Things and Humour in Tristram Shandy
Paul Goring

Chapter Eight : Tactus Interruptus as Sternean Trope
W.G. Day

Chapter Nine : Surfeits of words, Surviving lists in Tristram Shandy
Amélie Junqua

Bibliography
Contributors
Index

 


	

N°70 – Autour du rire / Laughing matters

RSÉAA XVII-XVIII 70 (2013)

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In Memoriam Bernard Dhuicq, Nadine Fenouillat, Jean Hamard, Jean-Pierre Martin

Autour du rire

Brigitte Friant-Kessler Petite anatomie du rire

Pascale Drouet Rire aujourd’hui avec The Winter’s Tale et The Tempest

Patrick Müller Ridentem dicere verum quid vetat: Shaftesbury, Horatian Satire and the Cultural (Ab)Uses of Laughter

Laurent Curelly « Ha, Ha, Ha »: Modes of Satire in the Royalist Newsbook The Man in the Moon

Rémy Duthille À gorge déployée ? Rire et guillotine en Grande-Bretagne pendant la Révolution française

Sophie Vasset Medical Laughter and Medical Polemics: The Woodward-Mead Quarrel and Medical Satire

Baudouin Millet Le rire interdit : portraits d’hommes d’Ếglise chez Fielding, Smollett, Sterne et Goldsmith

Charlotte Holden « Against the Spleen »: Tristram Shandy, Jestbooks and Treatment for Melancholy

Marc Martinez & Marie-Claire Rouyer-Daney « Laws for laughing ! » : Discours théorique et pratique théâtrale sur la scène comique du XVIIIesiècle

Aloysia Rousseau Offstage laughter: Restoration Comedies and the Female Audience

Rebecca Barr Pathological Laughter and the Response to Ridicule: Samuel Richardson, Jane Collier and Sarah Fielding

 

Varia

Constance Lacroix A Patch-Work Screen : La preuve par le manuscrit

Ruth Menzies & Sandhia Patel Prefatory Material in Fictional and Non-Fictional Eighteenth-Century Travel Writing

Timothy McInerney Ascendancy and the 1798 Rebellion in Maria Edgeworth’s Castle Rackrent (1800) and Ennui (1809)

Jeffrey Hopes Discursive Ventriloquism in Burney’s Evelina

Laure Blanchemain-Faucon La représentation de la mort dans Evelina

Notes de lecture – Ouvrages reçus

Danièle Berton-Charrière

Florence March, Shakespeare au festival d’Avignon. Configurations textuelles et scéniques.

Laurent Curelly

Anne-Marie Miller-Blaise, Le verbe fait image. Iconoclasme, écriture figurée et théologie de l’Incarnation chez les poètes métaphysiques. Le cas de George Herbert.

Pierre Lurbe

Cesare Cuttica, Sir Robert Filmer (1588-1653) and the Patriotic Monarch. Patriarchalism in Seventeenth-Century Political Thought.

Myriam-Isabelle Ducrocq

Noel Malcolm, ed., The Clarendon Edition of Leviathan.

Guyonne Leduc

Dhuicq, Bernard, éd. Les Maximes de La Rochefoucauld traduites par Aphra Behn.

Pierre Lurbe

Cesare Cuttica, & Glenn Burgess, eds. Monarchism and Absolutism in Early Modern Europe.

Louis Roux

Myriam-Isabelle Ducrocq, Aux Sources de la démocratie anglaise. De Thomas Hobbes à John Locke.

Sophie Soccard

Alexandra Walsham, Charitable Hatred: Tolerance and Intolerance in England, 1500-1700.

Jeffrey Hopes

Serge Soupel, Kevin L. Cope & Alexander Pettit, eds. The Enlightenment by Night. Essays on After-Dark Culture in the Long Eighteenth Century.

Pierre Degott

Maria Semi, Music as a Science of Mankind in Eighteenth-Century Britain.

Samuel Baudry

Jean Dixsaut, Frances Burney, Evelina.

CFP Voyages réels, voyages imaginaires – XVIe-XVIIIe siècles (2014, Strasbourg)

Les Journées Jeunes Chercheurs XVII-XVIII 2014 se tiendront à Strasbourg et auront pour thème ‘Voyages réels, voyages imaginaires – XVIe-XVIIIe siècles’.
Elles sont co-organisées avec le réseau EUCOR English (universités de Bâle, Freiburg-in-Breisgau, Mulhouse, Strasbourg).
L’invitée d’honneur sera Dr. Monica Matei-Chesnoiu, SCIEX Research Fellow at the University of Basel.
(détails sur http://search.unistra.fr/index.php/colloques).

 

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Cet appel à contributions émane d’un programme de recherches lancé par l’EA SEARCH de l’Université de Strasbourg sur « Regards croisés sur l’Angleterre et la France de la Renaissance aux Lumières. » Porté par le partenariat entre la Société d’Etudes Anglo-Américaines des XVIe et XVIIIe siècles et la Société Française d’Etudes sur le Dix-huitième Siècle, il envisage la topique du voyage réel et/ou imaginaire de façon large et s’adresse aux jeunes chercheurs anglicistes ainsi qu’aux doctorants et jeunes docteurs qui travaillent sur la période de la Renaissance aux Lumières, pour peu que la problématique interrogée croise leurs intérêts, que leur sujet de recherche porte ou non sur les relations entre la France et l’Angleterre.

Pour ce qui est du domaine des études anglophones, on peut considérer qu’avec le règne d’Élisabeth I (1558-1603) et l’apaisement progressif des conflits religieux suscités par la Réforme henricienne, l’isolement et le repli sur soi que l’Angleterre avait subis s’estompent au fil du temps, des contacts plus fréquents se nouent alors avec le continent. Initiés dès le seizième siècle par des humanistes qui, tel Thomas More, avaient tissé des liens étroits avec des figures aussi illustres qu’Érasme de Rotterdam, ou les voyages de Martin Bucer jusqu’en Angleterre pour donner à la nouvelle Église ses assises théologiques, les échanges économiques et culturels entre l’Angleterre et les puissances européennes se firent plus intenses encore après la défaite de l’Invincible Armada en 1588. C’étaient là peut-être les prémices du Grand Tour, voyage d’agrément et voyage culturel, qui se développa dès le début du XVIIe siècle et donna lieu à de multiples récits ou comptes rendus, comme les Crudities de Thomas Coryat parus dès en 1611. Nombreux en effet furent les anglais éduqués qui, tout au long des deux siècles suivants, entreprirent de se rendre en France et en Italie pour parfaire leur éducation, fréquenter l’art et les grands esprits de leur temps, favorisant ainsi la circulation des œuvres et des idées. L’importance de l’expérience vécue au contact de l’autre n’est-elle pas déjà attestée par Bacon dans son essai « Of Travel » (1625) où le propos est non seulement touristique mais aussi et surtout scientifique ? L’auteur jette les fondations de la démarche empirique que la science des siècles suivants confirmera et à laquelle Locke apportera un substrat philosophique dans son Essay on Human Understanding (1689). La nouvelle pensée nourrira la grande production littéraire et picturale du long dix-huitième siècle, de Defoe à Goldsmith et de Hogarth à Gainsborough.

Le genre épique, si prégnant à la Renaissance et qu’illustrent de grandes gestes comme The Faerie Queene de Spenser (1590-1596), cède progressivement la place à une littérature picaresque dont le propos est de divertir au moins autant que d’édifier et qui connaîtra son âge d’or tout au long du dix-huitième siècle avec Defoe, Swift, Fielding ou encore Sterne. Sous la plume des grands romanciers, le voyage devient aussi exploration littéraire par laquelle les auteurs s’affrontent à de nouvelles pratiques d’écriture.

Le voyage se fait également plus imaginaire, comme dans les utopies écrites de la Renaissance aux Lumières, qui nourrissent profondément la réflexion philosophique et la théorisation politique. Dans le sillage de l’œuvre de Thomas More, toute une littérature de la cité merveilleuse s’affirme puissamment avec Bacon, James Harrington ou encore Margaret Cavendish, jusqu’au socialisme utopique de Robert Owen au tout début du dix-neuvième siècle. Parallèlement à cela le topos du voyage rêvé vers la lune trouve son expression dans une abondante production qui combine la relecture des sources classiques (mythe d’Endymion, Histoires vraies de Lucien) à l’intérêt pour la science nouvelle ; des textes aussi variés que les News from the New World Discovered in the Moon (1620), masque de Ben Jonson, A Man in the Moone (1638) de Francis Godwin, The Consolidator de Daniel Defoe (1705) ou encore A Voyage to Cacklogallinia (1727) de Samuel Brunt témoignent à l’évidence de l’engouement constant au cours des dix-septième et dix-huitième siècles pour la thématique du voyage cosmique.

La période voit aussi l’émergence d’un autre type de pérégrinations que sont les conquêtes coloniales à destination du Nouveau Monde. Confrontés à des modes de vie et des coutumes qui leur étaient étrangers, les explorateurs sont conduits à repenser leur conception de l’homme et leur vision du corps social. Certains consignent leurs expériences dans de grands récits (Hakluyt, Raleigh, The Bermuda Pamphlets…) qui alimentent la production littéraire de toute la Renaissance anglaise. Ayant déjà abondamment traité de la pastorale et du déplacement hors de l’enclos de la cité, la poésie de la Renaissance et le théâtre jacobéen inscrivent la topique de l’ailleurs au cœur-même de leurs problématiques.

Les colons de la jeune Amérique, de leur côté, envisagent le voyage sous une autre perspective : chez nombre de puritains, à l’instar de William Bradford, Edward Johnson ou Cotton Mather, la pérégrination spirituelle dans les replis du cœur et les tréfonds de l’âme obéit à l’injonction forte d’une meilleure connaissance soi. Les dix-septième et dix-huitième siècles américains connaissent une floraison d’autobiographies spirituelles, autant de mises en texte d’un itinéraire de conversion qui trouvent leur pendant en Angleterre chez Joseph Hall ou encore dans le Grace Abounding to the Chief of Sinners (1666) et le Pilgrim’s Progress (1678) de Bunyan.

Les points de vue des voyageurs français et européens sur ces phénomènes apporteront en outre un éclairage très bienvenu : par exemple les Lettres philosophiques de Voltaire (1734), les observations de Montesquieu, l’article « Voyage » dans l’Encyclopédie de la plume du Chevalier de Jaucourt, membre de la Royal Society, le Voyage philosophique d’Angleterre fait en 1783 et 1784 par Monsieur de La Coste, mais aussi les récits de pérégrinations réelles ou fictionnelles d’anglomanes ou d’anglophobes.

Ce sont toutes déclinaisons de ce sujet fécond que le Colloque Jeunes Chercheurs XVII-XVIII prévu les 4 et 5 avril 2014 à Strasbourg se propose d’explorer. Nous acceptons des contributions dans les domaines de la littérature, la civilisation, l’histoire des idées, l’histoire de l’art, la philosophie, l’histoire des sciences… Les communications peuvent être présentées en anglais ou en français. Une publication des meilleures contributions sera assurée dans un numéro de RANAM, revue des Recherches ANglaises et nord-AMéricaines de l’Université de Strasbourg.

 

Une bibliographie est disponible sur http://search.unistra.fr/index.php/colloques

Les propositions de 200 à 300 mots, en français ou en anglais, sont à envoyer d’ici le 27 janvier 2014 à Jean-Jacques Chardin (chardin@unistra.fr), Rémi Vuillemin (vuillem@unistra.fr) et Anne Bandry-Scubbi (bandry@unistra.fr )

 

 

CALL FOR PAPERS

Doctoral Conference : Real and Imaginary Travels in Anglophone Literature and Culture, 16th to 18th centuries4-5 April 2014, University of Strasbourg

 

This call for papers emanates from the project “Interchanges between England and North-Eastern France from the Reformation to the Enlightenment” and is co-organised by SEARCH, the Strasbourg research group of English studies, Société d’Etudes Anglo-Américaines des XVIIe et XVIIIe siècles and Société française d’Etudes sur le Dix-huitième Siècle. It is open to any doctoral student or recent PhD who is interested in the topic of traveling in the 16th, 17th and 18th centuries.

For English studies, one can consider that with the reign of Elizabeth I and the gradual resolution of religious conflicts consequent to the English Reformation, the withdrawal and isolation of England slowly began to diminish as the country established frequent contact with the Continent. Humanists of the 16th century, such as Thomas More, forged close bonds with such illustrious figures as Erasmus of Rotterdam, or Martin Bucer, who travelled to England and helped to provide the theological foundations of the new Church. Economic and cultural exchanges between England and Europe’s great powers continued to intensify after the defeat of the Spanish Armada in 1588. It was perhaps from these instances that the Grand Tour was derived, a form of travel at once cultural and pleasurable that began to develop in the early 17th century and that, in turn, inspired many travelogues and reports, such as Thomas Coryat’s 1611 Crudities. In the following two centuries, many educated English people undertook, a journey to Italy in order to perfect their education and to frequent the great minds and art of their times, thus furthering the circulation of texts and ideas. The importance of experience through contact with the other was already brought forth by Bacon in his essay “Of Travel” (1623) where the approach is not only touristic but also, and especially, scientific. Bacon laid the foundation for the empiric process that science was to confirm in the following centuries and to which Locke brought a philosophic substrate in his Essay on Human Understanding (1689). This new way of thought nourished the great literary and pictorial production of the long eighteenth century, from Defoe to Goldsmith and from Hogarth to Gainsborough.

The epic genre, so important during the Renaissance and splendidly illustrated by gests such as Spenser’s The Faerie Queene (1590-1596), gradually gave way to a picaresque literature that aimed to entertain as much as, if not more so, to instruct and whose golden age was to span the entire eighteenth century with Defoe, Swift, Fielding and even Sterne. Thanks to these great novelists, travelling also became a literary exploration through which the authors confronted new modes of writing.

Voyages also became more imaginary, much like the utopias written between the Renaissance and the Enlightenment, which strongly influenced philosophical reflection and political theorization. In the wake of Thomas More’s work, an entire body of marvellous city literature strongly asserted itself with Bacon, James Harrington and even Margaret Cavendish, up until Robert Owen’s socialist utopia at the very beginning of the nineteenth century. Parallel to this current, the topos of the dreamed voyage to the moon found its expression in an abundant production that combined the rereading of classical sources (the myth of Endymion, Lucian’s True History) with an interest in new science; texts as diverse as Ben Jonson’s mask, News from the New World Discovered in the Moon (1620), Francis Godwin’s A Man in the Moone (1638), Daniel Defoe’s The Consolidator (1705) and even Samuel Brunt’s A Voyage to Cacklogallinia (1727) all illustrate a constant enthusiasm for the cosmic voyage throughout the seventeenth and eighteenth centuries.

In this period also emerged another type of travel, that of colonial conquests in the New World. Confronted with new lifestyles and customs which were foreign to them, the explorers reconsidered their conceptions of mankind and their visions of society. Certain explorers recounted their experiences in remarkable narratives (Hakluyt, Raleigh, The Bermuda Pamphlets…) upon which the literary production of the English Renaissance heavily drew. Having already abundantly treated pastoral themes and the subject of travel beyond city limits, Renaissance poetry and Jacobean theatre placed the motif of the elsewhere at the core of their themes.

Colonizers of the young America perceived travelling from yet another perspective: for numerous Puritans, much like William Bradford, Edward Johnson or Cotton Mather, the spiritual journey into the folds of the heart and the depths of the soul obeyed the powerful command of greater self-awareness. Seventeenth and eighteenth-century Americans produced a blossoming of spiritual autobiographies, matched with just as many textual testimonies of religious conversion by English writers such as that of Joseph Hall or John Bunyan’s Grace Abounding to the Chief of Sinners (1666) and Pilgrim’s Progress (1678).

These are the various facets of the subject that the “Jeunes Chercheurs XVII-XVIII” Conference proposes to explore on April 4th and 5th in Strasbourg. Contributions are welcome in the domains of literature, history, cultural studies, the history of ideas, art history, philosophy and the history of science. Presentations may be given in English or in French. The best contributions will be published in a volume of RANAM, the University of Strasbourg journal of English Studies.

 

A bibliography is available at http://search.unistra.fr/index.php/colloques

Abstracts in French or in English (200-300 words) should be sent by January 27, 2014 to Jean-Jacques Chardin (chardin@unistra.fr), Rémi Vuillemin (vuillem@unistra.fr) & Anne Bandry-Scubbi (bandry@unistra.fr )

Société d’Études Anglo-Américaines des XVIIe et XVIIIe Siècles