Archives de catégorie : Colloques

La Société organise un colloque annuel, en janvier.

CFP Colloque l’Edition et ses pratiques: passé et présent, 22-23 octobre 2026.

Colloque international conjoint de la Société française Shakespeare (SFS) et la Société d’études anglo-américaines des XVIIe et XVIIIe siècles (SEAA1718). Avec le soutien d’ECHELLES (UMR 8264 du CNRS – Université Paris Cité) et de la Hakluyt Society.

Texte de cadrage

La première modernité est marquée par la circulation croissante de textes imprimés et manuscrits, comme par le développement de différentes pratiques concernant leur production et leur consommation. Ces textes ont ensuite nourri les esprits, les corps et les imaginaires de la première modernité, tant par leur contenu que par leur contenant. Derrière le texte, les illustrations et l’objet livre se trouvent en effet une multitude d’acteur·ices qui participent au travail considérable qu’est la mise en place de l’édition d’un ouvrage, d’une carte, d’un journal. Ce travail, répété tout au long de la période, ne concerne évidemment pas que les nouveaux textes produits d’une année sur l’autre, profitant de l’accroissement du public lecteur et de la baisse des coûts de production. En effet, comme le souligne Samuel Johnson dans son dictionnaire, si l’édition c’est d’abord la « publication of any thing, particularly of a book », c’est également le processus de « republication, generally with some revisal or correcting ». 

C’est notamment à l’aune de ces deux définitions que ce colloque conjoint de la Société Française Shakespeare (SFS) et de la Société d’Etudes Anglaises et Américaines des XVIIe et XVIIIe siècles (SEAA1718) propose d’interroger les pratiques de l’édition des textes de – et à – la première modernité. Elle propose de le faire suivant deux axes principaux. D’une part, on s’intéressera à l’édition, à ses pratiques et à ses supports, à ses acteur·ices et à ses enjeux, du XVIe au XVIIIe siècle. D’autre part, il s’agira de réfléchir aux liens entre passé et présent que permettent de mettre en exergue les pratiques contemporaines d’édition de textes de la première modernité, leur révision, leur réception et leur étude. 

Durant toute la première modernité, le monde de l’édition et ses pratiques se sont construits grâce à la fois aux évolutions sociales et aux évolutions technologiques. L’alphabétisation grandissante et l’émergence d’une société commerciale, capitaliste et coloniale se sont accompagnées de développements technologiques et infrastructurels facilitant à la fois la production de textes à des coûts réduits (avec par exemple les améliorations apportées aux presses typographiques ou l’intégration de typographies non-européennes) et leur circulation globale. Ces évolutions s’accompagnent d’un appétit pour de nouveaux textes fraîchement édités (et parfois piratés), en langue vernaculaire comme en traduction, mais également pour des rééditions de textes anciens. Le monde de l’édition du XVIe au XVIIIe siècle et son économie politique sont ainsi à l’interface matérielle et idéologique de la (re)production et de la (re)circulation des savoirs et des littératures d’un capitalisme émergent et d’une mondialisation croissante.

Si les évolutions technologiques du XVIe au XVIIIe siècle ont été fondamentales à l’histoire de l’édition, celles qui englobent notre monde contemporain ne le sont pas moins. Les nouveaux formats d’édition – numérique, hypertextuelle – soulèvent de nombreuses questions quant à la façon même d’aborder la réédition des textes de la première modernité en fonction des publics visés. Du point de vue social, politique, et pédagogique, s’intéresser à l’édition permet de réfléchir à la (dé/re)construction des canons de la première modernité : comment ceux-ci se sont-ils formés ? Comment les pratiques de l’édition ont-elles contribué à la consolidation ou la remise en question des canons ? Quelles pratiques de l’édition peuvent contribuer à la mise en relief de nouvelles sources, de nouvelles approches, plus diverses, plus éthiques, ou plus inclusives ? Examiner les différentes pratiques de l’édition et de la traduction des textes de la première modernité permet ainsi d’ouvrir des pistes de réflexion résolument contemporaines autour d’objets qui ne le sont pourtant pas.

Parmi les pistes et approches possibles :

  • Traduction – histoire des pratiques et nouvelles pratiques
  • Intersectionnalité et nouvelles éditions des textes de la première modernité
  • Décoloniser la première modernité : quelle place pour les pratiques de l’édition ou de la révision ? 
  • Les empreintes environnementales de l’édition : de la production (de papier, d’encre, de supports numériques) à la circulation (physique ou numérique).
  • La place du monde de l’édition dans la construction, déconstruction, ou reconstruction des canons
  • Matérialités de l’édition : de Caxton à l’hypertexte
  • Les acteur·ices de l’édition et leurs relations : auteur·ices, traducteur·ices, imprimeur·ses, patron·nes de maisons d’édition…
  • L’économie de l’édition : piratage, copyright, traduction, consommation
  • Edition(s) et circulations des savoirs
  • Politiques de l’édition
  • Pédagogie(s) de l’édition 

Les titres et propositions de communication d’une longueur de 250-300 mots environ, accompagnés d’une notice bio-bibliographique (100 mots), sont à envoyer pour le 30 novembre 2025 à John-Erik Hansson (john-erik.hansson@u-paris.fr) et à Ladan Niayesh (ladan.niayesh@u-paris.fr). Une sélection des communications sera publiée sous l’égide de la Société Française Shakespeare et de la SEAA1718.

Les langues du colloque sont le français et l’anglais. 

Keynotes confirmés : Bénédicte Miaymoto (Sorbonne Nouvelle), Guido Van Meersbergen et Natalya Din-Kariuki (University of Warwick, Hakluyt Society).

English version of the CFP here.

JDJC 2025: « Centre(s), marges, relégation aux XVIIe et XVIIIe siècles dans les îles britanniques, en Amérique du Nord et en France », Rouen, 25-26 septembre 2025

17e journées doctorant·e·s et jeunes chercheur·euse·s de la Société d’Études Anglo-Américaines des XVIIe et XVIIIe siècles (SEAA 17-18) et de la Société Française d’Étude du Dix-huitième siècle (SFEDS).

Organisé avec le soutien de la Société d’Étude du XVIIe Siècle, et en partenariat et avec l’appui de l’Équipe de Recherche Interdisciplinaire sur les Aires Culturelles (ERIAC-UR 4705), du Centre d’Études et de Recherche Éditer/Interpréter (CÉRÉdI-UR 3229), et du Groupe de Recherche d’Histoire (GRHis-UR 3831).

Le programme des JDJC 2025 est disponible ici.

Le texte de cadrage est aussi disponible en pdf ici.

JE: Le non-dit à la Restauration Anglaise (1660-1714). 5 septembre 2025, Université Paris Cité. Programme

Le colloque est aussi accessible en ligne, le lien est disponible sur demande à l’adresse consentir.restauration[at]gmail.com.

Le programme du colloque est également disponible ici en version pdf.

Le Non-dit à la Restauration anglaise (1660-1714)
vendredi 5 septembre 2025

8h00 – Accueil et café de bienvenue

8h30 – Introduction de la journée

9h00-9h40 – Plénière 1 

Rosamund Oates (Manchester Metropolitan University) – « Speaking in Hands: Deafness and Speechlessness in the English Restoration »

9h40-10h00 – Questions

10h00-10h30 – Pause café

10h30-11h30 – Panel 1: The rhetorick of the unsaid

Denis Lagae-Devoldère (Sorbonne Université) – « ‘Name it not’: The unsaid in The Way of the World‘s proviso scene »

Laurent Curelly (Université Haute Alsace) – « Modes of silence during the English Revolution (1640-1660) »

Ladan Niayesh (Université Paris Cité) – « When Augmenting is Silencing: The Re-editions of Thomas Herbert’s Persian Glossary (1634-1677) »

11h30-12h – Questions

112h00-13h30 – Déjeuner

13h30-14h10 – Plénière 2 

Deborah Payne (American University) – « Things Unsaid—and Said: What Adaptation Reveals about Restoration Performance Styles »

14h10-14h30 – Questions

14h30-14h45 – Pause

14h45-15h25 – Panel 2: Does silence have a gender?

Mathilde Alazraki (Université Sorbonne Nouvelle) – « Silent outrage: Dryden’s answer to his female audience following the representation of Aureng-Zebe (1676) »

Cornelia Dahmer (Technische Hochschule Köln) – « ‘The Bag of Secrets untied, they fly about like Birds let loose from a Cage’. The unsaid in Restoration female conduct books »

15h25-15h45 – Questions

15h45-16h00 – Pause café

16h00-16h40 – Panel 3: Things unsaid, things unwritten and the memory of great events

Claire Gheeraert-Graffeuille (Université de Rouen Normandie) – The Silences of History: Remembering the Execution of Charles I in Restoration Memoirs

Christine Sukic (Université de Reims Champagne-Ardenne) – George Chapman’s Ineffable Heroes: from Bussy D’Ambois (1607) to The Revenge of Bussy D’Ambois (1613)

16h40-17h00 – Questions

17h00 – Rafraîchissements et bilan participatif des deux journées

Colloque « Consentir, Refuser, Céder: Spectres de la conquête à la Restauration (1660-1714) », Université Paul-Valéry Montpellier 3, 14 juin 2024

Le programme du colloque « Consentir, Refuser, Céder: Spectres de la conquête à la Restauration (1660-1714) », co-organisé par l’IRCL (Université Paul-Valéry Montpellier 3) et le LARCA (Université Paris Cité), sous l’égide de la Société d’études anglo-américaines des XVIIe et XVIIIe siècles, est disponible.

Le programme du colloque est aussi disponible en version pdf ici.

Le colloque aura lieu le 14 juin 2024, de 9h à 18h, à l’Université Paul-Valéry Montpellier 3 – Salle du Conseil, Rue Henri Serre – Site Saint-Charles 1.

Vous pouvez retrouver ces informations et consulter le programme sur le site de l’IRCL: https://ircl.cnrs.fr/evenement/consentir-refuser-ceder/

Un lien Zoom sera également mis à disposition. Pour l’obtenir, et pour toute information complémentaire, merci d’écrire à l’adresse suivante : consentir.restauration@gmail.com


8h45  Café d’accueil
9h-9h20  Ouvertures – Accueil par l’IRCL et cadrage par les organisateurs
9h20-9h45  Conférence d’ouverture de Nadia Rigaud (Aix-Marseille Université) présidée par Florence March (Université Paul-Valéry Montpellier 3)

9h45-11h  Panel 1 présidé par Line Cottegnies (Sorbonne Université) – Femmes et consentement au théâtre
– Elena Bosserelle (Lycée Parc Chabrières, Oullins) : « Circé ou le refus du compromis : la scène comme un espace des possibles au féminin ? »- Jeffrey Hopes (Université d’Orléans) : « No way out? The nexus of consent in early eighteenth-century plays by women. »

Pause

11h10-12h20  Conférence plénière de Geneviève Fraisse (CNRS), présidée par Clara Manco (Université Paris-Cité), Sara Leuner (Université Paris-Cité) et Alice Marion-Ferrand (Université Paul-Valéry Montpellier 3)

Pause repas

13h45-15h  Panel 2 présidé par Andrew Hiscock – Empire et fictions du consentement
– Mathilde Alazraki (INALCO) : « Fantasies of Imperial Conquest and Gendered Submission in John Dryden’s Aureng-Zebe (1676) »
– Line Cottegnies (Sorbonne Université): « Consent and Obedience in Aphra Behn’s Oroonoko (1688) »

Pause

15h10-16h50 Panel 3 présidé par Luc Borot – Formes de l’adhésion à la Restauration
– Andrew Hiscock (Bangor University) : « “What sieges girt me round, e’re I consented”: the Politics of Compliance in Milton’s Samson Agonistes (1671)»
– Hannah Straw (Warwick University) : « “Everybody’s King”: Commemorative Ceramics and King Charles II »
– Emmanuel Lemée (Université Picardie Jules Verne) : « Consentir pour ne pas céder : légitimité et agentivité de la Couronne d’Angleterre durant la crise de l’Exclusion »

16h50-17h  Clôture

Inscriptions pour le congrès du cinquantenaire

Chères et chers collègues,

Les inscriptions sont désormais ouvertes pour le congrès annuel de la Société des Etudes Anglo-Américaines des XVII et XVIIIe siècles (SEAA XVII-XVIII), « Mémoire et oubli dans le monde anglo-américain des XVIIe et XVIIIe siècles », qui se tiendra à la Sorbonne Nouvelle, du 11 au 13 janvier prochain.

Elles se font via le formulaire suivant : https://forms.gle/AiAAJa7cDnZDLEWQ6

Le règlement est à faire directement auprès de la SEAA XVII-XVIII par virement (le RIB figure dans le formulaire d’inscription). Il est encore possible de régler jusqu’au début du colloque.