Archives de catégorie : Jeunes Chercheurs

La société organise chaque année un Séminaire Jeunes Chercheurs, conjointement avec la SFEDS.

Voyages réels, voyages imaginaires, XVIe-XVIIIe siècles (2014)

Voyages réels, voyages imaginaires, XVIe-XVIIIe siècles

Real and Imaginary Travels 16th-18th centuries

Journées Jeunes chercheurs 2014

À paraître aux Presses de l’Université de Strasbourg (2015)

 

Sommaire et résumés / List of contributions and abstracts

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The Other Ovid: Seventeenth-Century Itineraries of Make-Believe

Monica MATEI-CHESNOIU (Professeur à l’Universitatea Ovidius din Constanța, Roumanie)

 Shakespeare’s Romances and “Figure[s] of transporte”

Barbara MULLER (Université de Strasbourg)

Fashioning Englishness through the French Other: the 1719 English Edition of Misson’s 1698 Mémoires et observations faites par un voyageur en Angleterre

Emma PAUNCEFORT (University College London)

 “And now is the time I want it”: Laurence Sterne’s A Sentimental Journey Read as Romantic Ramble versus Ego Trip.

Heidi LIEDKE (Albert-Ludwigs-Universität Freiburg, Allemagne)

 The Heart’s Travelling Back in The School of the Heart (1647)

Émilie JEHL (Université de Strasbourg)

 Critique et légitimation du voyage dans les utopies narratives, de Platon à Veiras

Angélique PÉRÈS (Université Paris Sorbonne)

 La Tempête de Shakespeare, écho d’un naufrage dans l’archipel des Bermudes

Vincent GRÉGOIRE (Université Paris Sorbonne)

 “Bearing the adventure of the seas”: seafaring and the figure of the merchant in the early modern imagination

 Anne-Kathrin MARQUARDT (Université du Havre)

 “New Sources of Wealth and New Channels of Commerce”: The Economic Dimensions of Mungo Park’s Travels in the Interior of Africa (1799)

Nora PLESSKE (Universität Passau, Allemagne)

  Du voyage à sa représentation : Les témoignages de deux marchands Nord-Américains en Europe (1779-1795)

Maud GALLET-GUILLON (Université Paris 3 Sorbonne Nouvelle)

 

 

Abstracts / Résumés

 

The Other Ovid: Seventeenth-Century Itineraries of Make-Believe

Monica MATEI-CHESNOIU (Professeur à l’Universitatea Ovidius din Constanța, Roumanie)

The other Ovid tells the story of how references and allusions to a classic like Ovid in early-seventeenth- century English travel texts can say different things to different people. As a Renaissance school text, Ovid was generally taught to support the values and ideals of a succession of postclassical societies, but between 1590 and 1620 a number of unusually sensitive readers responded to cues in the text that call into question what the Latin poet seems to have represented to learned people. This discussion focuses on the travel texts written by these readers to show how they used Ovid as a model for discourses that probed and challenged the values of their society, just as Ovid had done centuries before. Reading their own concerns in the learned allusions to the Latin poet, early modern travel-writers used the classical myth of Ovid to respond to issues of mutability, metamorphosis, and climatic zones of the earth, but mostly to refer to the liminal geographic space where the Latin poet was exiled in the time of Augustus. Travel texts in early modern Europe can be understood in new ways once the relationship to the other Ovid – the exiled traveller – is made clear.

« L’autre Ovide » met en lumière la manière dont les références et allusions aux œuvres classiques d’Ovide dans les textes de voyage anglais du XVIIe siècle peuvent prendre des significations différentes selon qui les lit. Dans les écoles de la Renaissance, Ovide était enseigné pour transmettre les valeurs et aspirations de toute une succession de sociétés postclassiques, mais entre 1590 et 1620 certains lecteurs très réceptifs ont répondu aux signaux du texte qui remettent en question ce que le poète latin semblait représenter pour les érudits. Cette analyse montre comment les textes de voyage écrits par ces lecteurs ont eu recours aux textes ovidiens pour sonder et mettre en cause les valeurs de leur société, exactement comme l’avait fait Ovide en son temps. En lisant leurs propres préoccupations dans les allusions érudites concernant le poète latin, les voyageurs du début des temps modernes ont utilisé le mythe classique d’Ovide pour formuler leurs conceptions de la mutabilité, de la métamorphose et des zones climatiques terrestres mais, surtout, pour faire référence à un espace géographique liminal où le poète latin fut exilé au temps de l’empereur Auguste. Les textes de voyage du début de la modernité prennent une nouvelle résonnance lorsqu’est mise en évidence leur relation avec l’autre Ovide – le voyageur exilé.

 

Shakespeare’s Romances and “Figure[s] of transporte”

Barbara MULLER (Université de Strasbourg)

Renaissance classicists such as Sidney advocated precise rules in terms of genre, meaning, the unity of space and time, which Shakespeare’s romances transgress: Pericles (1606), Cymbeline (1609), The Winter’s Tale (1609) and The Tempest (1610) are odysseys whose sprawling narrative structures hark back to the Greek romances of the 1st to 3rd centuries AD. They dramatize the disruption and reunification of families. Northrop Frye contends that at the close of these plays “kings remain kings and clowns clowns” (A Natural Perspective, 104) and new historicist critics consider the romances as reactionary fables in which patriarchal order prevails. My view is that these plays, because they rely on the miraculous, the imaginary and the enigmatic, are rather open invitations for the spectator to speculate about the world. They alter the spectator’s perception of a stratified world by means of travels within utopian worlds. Metaphor, “Metaphora, or the Figure of transporte” (Puttenham, 1589), contributes to this widening of perspective insofar as it is a potentially defamiliarising device.

Les traités de rhétorique et de poétique de la Renaissance inspirés des classiques, tel celui de Sir Philip Sidney, énonçaient des règles précises sur le genre, la signification, les unités d’espace et de temps, recommandations que les romances de William Shakespeare transgressent : Pericles (1606), Cymbeline (1609), The Winter’s Tale (1609) et The Tempest (1610) sont des odyssées dont la structure narrative tentaculaire témoigne de l’influence des romances grecques du 1er au 3ème siècle apr. J.-C. Ces pièces tardives de Shakespeare mettent en scène l’éclatement des familles puis leur réunification. Northrop Frye soutient qu’à la fin des romances, “ les rois demeurent rois et les clowns restent clowns” (A Natural Perspective, 104). La critique historiciste voit dans ce retour à l’ordre la validation d’une perspective patriarcale et réduit ces pièces à des fables réactionnaires. Il semblerait bien plutôt que les romances invitent le spectateur à spéculer sur le monde par le truchement du miraculeux, de l’imaginaire et de l’énigmatique. Les romances, comme voyages dans des mondes utopiques, altèrent la perception d’un monde stratifié. Et les métaphores, qualifiées de « figures de transport » (« figure[s] of transporte ») par George Puttenham (1589) participent de cette ouverture de champ par leur pouvoir de défamiliarisation.

 

Fashioning Englishness through the French Other: the 1719 English Edition of Misson’s 1698 Mémoires et observations faites par un voyageur en Angleterre

Emma PAUNCEFORT (University College London)

This essay examines John Ozell’s 1719 English translation of Henri Misson’s 1698 French travelogue entitled Mémoires et Observations faites par un voyageur en Angleterre. Ozell’s translation serves as a case study of a growing trend in early eighteenth-century England, itself initiated in the 1710s by Addison and Steele’s The Spectator: the impetus to scrutinise and debate English custom and character. Through close textual analysis, it considers how Ozell reinvests Misson’s original objectives as he seeks at once to champion “Englishness” and challenge the utility of travel of the English nobility to the continent in the Grand Tour. In so doing, this study draws on recent scholarship on the crafting of discourses in ethnography and travel writings. It also engages with scholarly debates on the emergence of an English national identity in the early modern period, as well as with the relatively new field of study of travel writings in translation.

Cet essai examine la traduction anglaise des Mémoires et Observations faites par un voyageur en Angleterre d’Henri Misson par John Ozell publiée en 1719. La traduction d’Ozell est ici considérée comme un exemple de la tendance qui se développa au début du dix-huitième siècle en Angleterre à partir du périodique d’Addison et Steele, The Spectator: le désir d’observer les mœurs et le caractère des Anglais et d’en débattre. Une analyse textuelle met au jour la manière dont Ozell réinvestit les visées originales de Misson dans le but de se faire le champion de tout ce qui était « anglais », remettant par là en cause l’utilité culturelle du voyage sur le continent qu’était le Grand Tour. Pour ce faire, l’étude s’appuie sur les études récentes consacrées à l’élaboration des discours dans les textes ethnographiques et dans les récits de voyage. Elle s’inscrit également dans les débats sur la naissance d’une identité nationale anglaise à l’époque moderne, ainsi que dans le domaine relativement nouveau qu’est l’analyse des traductions de récits de voyage.

 

“And now is the time I want it”: Laurence Sterne’s A Sentimental Journey Read as Romantic Ramble versus Ego Trip.

Heidi LIEDKE (Albert-Ludwigs-Universität Freiburg, Allemagne)

Using Virginia Woolf’s introduction to A Sentimental Journey as a backdrop and primary point of reference, this article goes on a quest. The first section establishes why Laurence Sterne’s A Sentimental Journey can be read as a conventional, albeit entertaining, travelogue. The second section shows passages that, less conventionally, present an introverted kind of traveling and are characterised by Romantic musings. A brief discussion of why the text’s proximity to Romantic writings complicates its generic status as a “mere” travelogue follows. The third section, then, takes this observation to an extreme and examines other scenes which evoke the impression that Yorick’s musings aim at satisfying his self only and therefore enable him to stage his traveller’s persona. The text thus presents a journey to the inner self and a Romantic-like celebration of the individual. It is a journey that primarily seeks the realization of idleness. It does not stop at that, however, but rather changes into something else: a performance of individual freedom and even egocentrism. Sterne’s Journey is precarious in its depiction of the protagonist’s almost parasitic relation to the things and people he meets on his journey.

S’appuyant sur l’introduction que donna Virginia Woolf au Voyage Sentimental, cet essai se lance dans une quête. On montre d’abord les raisons pour lesquelles l’ouvrage de Sterne peut être lu comme un récit de voyage à la fois conventionnel et distrayant. Puis on s’attache aux passages qui, de manière moins conventionnelle, représentent un type de voyage tourné vers soi et se caractérisent par des flâneries romantiques, ce qui complexifie le statut du texte. En poussant cette réflexion plus avant, certaines scènes sont lues de manière à faire ressortir le caractère égocentrique des flâneries de Yorick et la mise en scène de son personnage de voyageur. Le texte présente ainsi un voyage vers le moi et une célébration de l’individu qui annonce celle des Romantiques. Il s’agit donc d’un voyage qui glorifie dans un premier temps l’oisiveté mais qui donne en fin de compte une représentation de la liberté individuelle dans tout ce qu’elle peut avoir d’égocentrique. Le Voyage de Sterne est ainsi perçu comme un texte instable par le portrait qu’il propose de la relation presque parasite du protagoniste vis-à-vis des choses et des personnes qu’il rencontre sur son chemin.  

 

The Heart’s Travelling Back in The School of the Heart (1647)

Émilie JEHL (Université de Strasbourg)

Travelling in Harvey’s The School of the Heart is a backward movement, consisting in closing off the distance which has been established between one’s heart and God. The travels of the heart are characterized by operations of correction and reformation, namely, attempts at restoring the heart to a previous, pre-distancing state. The aim of heart emblems then is to make oneself agreeable to God again, to retrieve a state of faithfulness that has been lost and which is manifested in the heart’s spiritual distance and physical inadequacy. This contribution endeavours to retrace the steps of that pilgrimage which engages the whole self in processes of discovery, exploration, reformation and progress.

The School of the Heart de Harvey dessine un voyage de retour, qui vise à abolir la distance qui s’est établie entre le cœur et Dieu. Les pérégrinations du cœur sont jalonnées d’opérations de correction et de réforme, ou plus précisément de tentatives de restaurer le cœur dans un état antérieur à l’éloignement. Le but des emblèmes du cœur est donc de se rendre à nouveau agréable à Dieu, de retrouver un état de fidélité qui a été compromis et qui se manifeste dans la distance spirituelle et l’inadéquation physique du cœur. Cette contribution se propose de retracer les étapes de ce pèlerinage qui engage tout l’individu dans des processus de découverte, d’exploration, de réforme et de progression.

 

Critique et légitimation du voyage dans les utopies narratives, de Platon à Veiras

Angélique PÉRÈS (Université Paris Sorbonne)

In the seventeenth century, the genre of the novel was disparaged on moral, philosophical and aesthetic grounds. Yet fictional works grew in number, and travellers’ tales enjoyed immense success. The rewritings of More’s Utopia explore the utility of fiction, as illustrated in L’Histoire des Sévarambes (1677-79). In the wake of Plato, who gave pride of place to education in The Republic, Veiras links travel fiction to the need to instruct the people. Travelling is an institutional necessity, serving to acquire knowledge and experience that will be useful to the traveller’s home community. This ambition is already among the projects of Salomon’s House in Bacon’s New Atlantis. Reading a narrative utopia thus becomes a sort of journey by proxy, an activity that is both useful and pleasing, since the knowledge acquired through reading the traveller’s tale becomes an asset for the reader him/herself, and for the community in which he/she lives.

À l’Âge Classique, le roman est un genre décrié tant du point de vue moral que philosophique ou esthétique. Pourtant, les récits de fiction se multiplient – et les fictions viatiques ont un immense succès. Les réécritures de L’Utopie de More au cœur de l’Âge Classique s’interrogent sur l’utilité de la fiction – et L’Histoire des Sévarambes en est un exemple des plus intéressants. S’inscrivant dans le sillage d’un Platon, qui donnait toute sa place à l’éducation dans La République, Veiras relie la fiction viatique à la nécessité de l’instruction du peuple. Voyager est une nécessité institutionnelle permettant l’acquisition de savoirs et d’expériences profitables à la communauté d’origine du voyageur. Cette ambition faisait d’ailleurs déjà partie des projets de la Maison de Salomon dans La Nouvelle Atlantide de Bacon. Dès lors, lire une utopie narrative devient un voyage par procuration : c’est une activité liant l’utile à l’agréable, puisque la somme des connaissances développées grâce à la lecture du récit de voyage devient un bénéfice pour le lecteur lui-même ainsi que pour la communauté dont il est issu.

 

La Tempête de Shakespeare, écho d’un naufrage dans l’archipel des Bermudes

Vincent GRÉGOIRE (Université Paris Sorbonne)

Shakespeare’s Tempest is read in the light of events that marked the beginning of English colonialism in America. The play echoes the shipwreck on the islands of Bermuda of the Sea Venture, the famous Virginian Company flagship on its way to Jamestown. Through the imaginary and dreamlike dimension of the play transpire the traces of the real event that revive the humanist ambitions of the earliest British colonial plans which aimed at establishing a new commonwealth. However, the project and its utopian aspirations were jeopardised by intrigues between different leaders and the difficulty of integrating both the natives and the European common people. The latter were farmers with their own community experiences, who had moved to cities as a result of the enclosure movement. The Tempest shows evidence of the crisis in this emerging colonial era. Drawing on the pessimistic lessons from Tacitus and Machiavelli, the play proposes, through the figure of Prospero, a reply based on the assertion of what can be called discriminating humanism.

Nous lisons La Tempête de Shakespeare à la lumière des évènements qui marquèrent les débuts de l’implantation coloniale anglaise en Amérique. La pièce fait écho au naufrage dans les Bermudes du Sea Venture, vaisseau amiral de la Compagnie de Virginie, faisant route vers Jamestown. A travers la dimension onirique et imaginaire, ce sont les témoignages sur cet épisode réel qui résonnent et nous rappellent que les premiers projets coloniaux anglais s’inscrivent dans un horizon humaniste où il était question de fonder un nouveau commonwealth. Ces projets, aux accents utopistes, furent mis à mal par les intrigues florentines entre dirigeants, et par une difficulté à y intégrer pleinement les indigènes mais aussi les hommes de peu venus d’Europe, souvent anciens paysans dotés d’une autre expérience communautaire et chassés vers les villes par le mouvement des enclosures. La Tempête témoigne de cette crise du colonialisme naissant. La réponse qu’elle propose, à travers la figure de Prospero, s’inspire des leçons pessimistes de Tacite et Machiavel et consiste en l’affirmation de ce que nous appelons un humanisme discriminant.

 

“Bearing the adventure of the seas”: seafaring and the figure of the merchant in the early modern imagination

Anne-Kathrin MARQUARDT (Université du Havre)

“Which is the merchant here, and which the Jew?” Portia asks in The Merchant of Venice. The question suggests a certain difficulty in separating clearly between merchant and moneylender, between acceptable and immoral uses of money. One could gloss her question as: What exactly is a merchant, and what makes his trade different from other types of economic activity? Drawing on early modern writings on economics, especially those by Gerard Malynes (1585-1641), this contribution shows that travel by sea was the essential defining characteristic of merchant activity. Seafaring is the central risk of trade, showing a willingness to submit to God’s providence which the usurer – whose income is always secure – does not display. “Bearing the adventure of the seas,” it would appear, is what defines the merchant as a moral person, whose permissible use of money marks him out as a good Christian.

« Qui est ici le marchand, et qui le Juif? » demande Portia dans Le Marchand de Venise. La question suggère une certaine difficulté à distinguer entre marchand et usurier, entre des façons morales ou immorales d’employer l’argent. Elle revient à demander : qu’est-ce qu’un marchand, et qu’est-ce qui rend sa profession différente d’autres formes d’activités financières ? En s’appuyant sur des traités économiques de la Renaissance anglaise, notamment ceux de Gerard Malynes (1585-1641), l’on démontrera que le voyage en mer est la caractéristique essentielle qui définit l’activité marchande. La navigation est le grand risque du commerce, et permet d’afficher sa soumission à la Providence divine – ce dont l’usurier, toujours assuré de sa fortune, est bien incapable. « Courir l’aventure des mers », semble-t-il, est ce qui définit le marchand comme un personnage de bonnes mœurs, qui emploie son argent d’une manière moralement acceptable pour un bon Chrétien.

 

“New Sources of Wealth and New Channels of Commerce”: The Economic Dimensions of Mungo Park’s Travels in the Interior of Africa (1799)

Nora PLESSKE (Universität Passau, Allemagne)

Commissioned by the African Association to find the Niger river, Mungo Park not only set a standard for future travel writers with his account of this journey in Travels in the Interior of Africa (1799), but his trip into terra incognita was also crucial to initiating systematic explorations of the continent. The present contribution stresses the importance of the economic dimensions in Park’s travel narrative. It addresses the explorer’s dependence on trade, analyses his recordings of commerce in the region, and considers the influence of his text on the following colonial explorations and exploitation in Western Africa. The essay thus lays bare both negotiations of cultural exchange and formations of imperial hegemony.

Chargé par l’Association pour la découverte des districts intérieurs de l’Afrique de localiser le fleuve Niger, Mungo Park, par la relation de sa mission dans Travels in the Interior of Africa ( Voyage dans l’intérieur de l’Afrique, 1799), n’a pas seulement établi une référence pour la littérature de voyage à venir, mais a aussi donné par son périple en terra incognita une impulsion cruciale à l’exploration systématique du continent. Pour souligner l’importance de la dimension économique dans le récit de voyage de Park, l’on étudie la dépendance de l’explorateur à l’égard du commerce, ses rapports sur l’activité commerciale dans la région, ainsi que l’influence de son œuvre sur les explorations coloniales à venir et sur l’exploitation de l’Afrique occidentale. Tant les négociations liées aux échanges culturels que la formation d’une hégémonie impériale sont ainsi mises en évidence.

 

Du voyage à sa représentation : Les témoignages de deux marchands Nord-Américains en Europe (1779-1795)

Maud GALLET-GUILLON (Université Paris 3 Sorbonne Nouvelle)

The testimonies of two North-American merchants travelling to Europe between 1779 and 1795 and their successive transformations (letter, diary, epistolary travel book, memoirs) document how the travelling experience is translated into a written account, and make it possible to study the passage from the observation of facts and reality to a literary narrative. By investigating the authors’ motives as they vary according to personal and historical contexts, the fundamental role played by these palimpsests in the creation of a national conscience is highlighted. In this key period for the formation of an early American culture, they allow the visitors to confront the European “Other”, especially the British “Other”, and to produce a glorious portrait of their native land aimed at communicating to their readers and compatriots a sense of national pride.

Les témoignages de deux marchands nord-américains se rendant en Europe entre 1779 et 1795 et les transformations successives subies par les récits permettent de faire apparaître le processus de mise en écriture du voyage, et d’étudier le passage de l’observation de la réalité à sa représentation littéraire, au travers de formes diverses (lettres, journal intime, récit épistolaire, mémoires). En détaillant les buts poursuivis par les auteurs, il s’agit de montrer que ces textes-palimpsestes, écrits et réécrits au gré du contexte personnel et historique, jouent un rôle essentiel dans la création d’un sentiment national américain en cette période clé pour la formation de la Jeune Amérique, puisqu’ils permettent aux visiteurs de se mesurer à l’Autre européen et tout particulièrement l’Autre britannique, et de produire un portrait en creux des plus glorieux de leur terre natale, afin de conforter leurs lecteurs et compatriotes dans un sentiment de fierté nationale.

Appel à communications: « Dissidence, déviance, décentrement » (Aix-en-Provence, 2015)

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Dissidence, déviance, décentrement.

France, Grande-Bretagne, Amériques aux 17e et 18e siècles.

Aix-en-Provence, Maison de la recherche Schuman, vendredi 20 et samedi 21 mars 2015.

 Invité d’honneur : Prof. Frank Lestringant (Université Paris-Sorbonne)

 

Colloque « jeunes-chercheurs » co-organisé par le Laboratoire d’études et de recherche sur le monde anglophone (LERMA, E.A. 853) et le Centre interdisciplinaire d’étude des littératures d’Aix-Marseille (CIELAM, E.A. 4235), sous l’égide de la Société d’Études Anglo-Américaines des 17e et 18e siècles (SEAA 17-18), de la Société Française d’Étude du 18e Siècle (SFEDS), et du Centre International de Rencontres sur le 17e siècle (CIR 17).

 

Appel à communications:

Une des conséquences majeures du mouvement de la Réforme qui a divisé l’Europe de la Renaissance, et de l’aventure coloniale qui a commencé au même moment, a été d’ébranler fondamentalement le rapport de l’individu à la norme, religieuse, sociale, politique, subjective dans laquelle il s’inscrit désormais, tandis que les travaux de Copernic, de Galilée, de Kepler, décentrent la terre dans l’organisation de l’univers. Cet ébranlement affecte

·   la vie politique et religieuse, avec l’apparition de dissidences et de formes de radicalisme qui ne peuvent plus être réduites à des hérésies

·   le rapport de l’individu à l’espace, terrestre, maritime, mais aussi céleste, avec à chaque fois l’exercice d’un décentrement

·   la définition même de l’individu, du rapport entre raison et folie, et l’acceptabilité même de sa déviance

Comment ce vaste ébranlement se répercute-t-il dans les formes de la représentation ? Et faut-il parler de répercussion, d’anticipation, de corrélation entre ces bouleversements historiques et leurs représentations littéraires et artistiques ? Les formes discursives de la dispute, de la controverse, se déplacent-elles du domaine logique ou théologique de l’Église et de l’Ecole, ou du jeu lyrique et allégorique des poètes vers la sphère politique, ou bien cette sphère était-elle déjà présente dès la pratique médiévale ? Émerge-t-elle, par la satire et le pamphlet, à travers un discours de la dissidence, ou est-elle au contraire plus que jamais frappée d’interdit ? Quels sont alors les mécanismes de contournement ? Comment la littérature morale traduit-elle ce décentrement ? Est-elle un moyen de dire la déviance ou un instrument pour la censurer ? Voit-on émerger un nouveau rapport à l’autre avec la mise en œuvre d’un dialogue contradictoire des parties, ou bien les formes du dialogue qu’imaginent les penseurs, les hommes d’Église, les dramaturges, les poètes accentuent-elles la fragmentation d’un discours solipsiste ?

On pourra examiner les relations entre l’histoire des sciences, de la médecine en particulier, et l’émergence de nouvelles formes littéraires. Comment se constitue un nouveau discours sur le corps et l’esprit ? Comment la « mélancolie », maladie dite « anglaise », évolue-t-elle du poète, ou de l’aristocrate taciturne au dissident frappé de folie ? Quelle est l’influence des écrits et des pratiques médicales décrivant, soignant ou sanctionnant la déviance, mais aussi du travail des artistes chargés de la représenter ? Comment enfin, les discours médicaux, moraux et juridiques contribuent-ils à construire et infléchir les représentations des comportements sexuels estimés déviants ?

Au delà des formes de la représentation, on s’interrogera également sur les espaces et les figures qu’elle met en œuvre, non seulement dans la littérature morale et dramatique, mais aussi dans les utopies et les récits de voyages, qui permettent à leurs auteurs, par l’exercice du décentrement, de figurer, de stabiliser des figures de la dissidence et de la déviance. Comment comprendre ce détour du voyage ? Comme le contournement d’un interdit de la représentation, l’ailleurs permettant de représenter ce qui ici dérange la norme ? Ou, au contraire de cet appel à la tolérance, comme une crispation imaginative autour de mondes clos, hyper-normés, offrant un paradoxal et nostalgique retour vers un monde recentré ?

Les doctorants et jeunes docteurs peuvent envoyer, avant le 1er septembre 2014, leurs projets de communication (250-500 mots + CV) à

Stéphane Lojkine (stephane.lojkine@univ-amu.fr)

Anne Page (anne.page@univ-amu.fr),

Jean Viviès (jean.vivies@univ-amu.fr)

Merci de bien vouloir adresser votre projet aux trois organisateurs simultanément. Les projets mettant en relation au moins deux des termes « dissidence », « déviance » et « décentrement », ainsi que les corpus d’étude mixtes, associant des textes littéraires, philosophiques et historiques, et de façon générale des documents de natures différentes, seront privilégiés.

 

Comité scientifique :

 

1.  Prof. Ros Ballaster, littérature britannique, 18e siècle (Oxford)

2.  Prof. Jacques Berchtold, littérature française, 18e siècle, Président SFEDS (Paris-Sorbonne)

3.  Prof. Luc Borot, civilisation britannique, 17e siècle (Paul-Valéry-Montpellier 3)

4.  Prof. Anne Dunan-Page, littérature et civilisation britanniques, 17e siècle, co-organisatrice (Aix-Marseille)

5.  Prof. Jean-Raymond Fanlo, littérature française, 16e siècle (Aix-Marseille)

6.  Prof. Gérard Hugues, civilisation américaine, 18e siècle (Aix-Marseille)

7.  Prof. Guyonne Leduc, littérature britannique, 18e siècle, Présidente SEAA 17-18 (Lille 3)

8.  Prof. Stéphane Lojkine, littérature française, 18e siècle, co-organisateur (Aix-Marseille)

9.  Prof. Sylvie Requemora, littérature française, 17e siècle (Aix-Marseille)

10.   Dr Kate Tunstall, littérature française, 18e siècle (Oxford)

11.   Prof. Jean Viviès, littérature britannique, 18e siècle, co-organisateur (Aix-Marseille)

 

 

Displacement, Transgression and Dissent in France, Great Britain and the American Colonies (c.1600-1800)

 A young researchers’ conference

Aix-Marseille University, Friday 20 and Saturday 21 March 2015

 Guest speaker: Prof. Frank Lestringant (Paris-Sorbonne University)

 

CALL FOR PAPERS

 

One of the main consequences of the Reformation in Europe, and of colonial expansionism, was a transformation of religious, social and political thought at a time when Copernicus, Galileo and Kepler were revolutionising conceptions of the universe.

 

This conference sets out to examine norms and transgressionsin relation to issues such as:

 

·      knowledge and science;

·      religious dissent and political radicalism;

·      the ontological status of man;

·      definitions of reason and forms of unreason, including melancholy and madness;

·      new discourses of body and mind, including those that shaped concepts of sexual behaviour deemed abnormal or contrary to Nature;

·      the emergence of a political sphere;

·      the beginnings of a public sphere.

 

The aim of the conference will be to explore how these and related issues were explored in literary and artistic forms, as for example in poetry, satirical pamphlets, travel writings and utopias, drama and theological or moral controversies.

 

The conference is organized by Aix-Marseille University Research Centres on French Literature and on the Anglophone World and co-sponsored by two learned Societies, SEAA 17-18 (Anglophone World, 17th and 18th Centuries) and SFEDS (French Literature of the 18th Century).

 

Doctoral students and young researchers should send an abstract (250-500 words) and a short CV conjointly to the three organisers before 1 September 2015:

Prof. Anne Dunan-Page (anne.page@univ-amu.fr),

Prof. Stéphane Lojkine (stephane.lojkine@univ-amu.fr)

Prof. Jean Viviès (jean.vivies@univ-amu.fr)

Interdisciplinary proposals that examine various forms of dissent and transgression (literary, theological, historical, philosophical…) will be particularly welcome.

Papers can be in either French or English and should focus on France and/or Great Britain and the American colonies in the period c.1600-1800.

Assistance with travel and/or accommodation costs may be available and a selection of papers will be published.

 

Organizers

1. Prof. Anne Dunan-Page (Aix-Marseille, co-organiser)

2. Prof. Stéphane Lojkine (Aix-Marseille, co-organiser)

3. Prof. Jean Viviès (Aix-Marseille, co-organiser)

 

Advisory committee

 

4. Prof. Ros Ballaster (Oxford)

5. Prof. Jacques Berchtold (Paris-Sorbonne)

6. Prof. Luc Borot (Montpellier)

7. Prof. Jean-Raymond Fanlo (Aix-Marseille)

8. Prof. Gérard Hugues, (Aix-Marseille)

9. Prof. Guyonne Leduc (Lille 3)

10. Prof. Sylvie Requemora (Aix-Marseille)

11.  Dr Kate Tunstall (Oxford)

 

Le séminaire Jeunes Chercheurs

Le séminaire Jeunes Chercheurs a été créé en 2008, conjointement par la Société d’Études Anglo-Américaines des XVIIe et XVIIIe siècles (SEAA XVII-XVIII) et par la Société Française d’Étude du XVIIIe Siècle (SFEDS). L’objectif est de donner la parole aux doctorants et aux récents docteurs, qui n’osent pas toujours intervenir dans les grands colloques internationaux. Ce séminaire leur permet d’entrer en contact avec  des collègues d’une autre discipline, de présenter leur recherche et d’en discuter, de s’entraîner à la prise de parole en public. Il est, en outre, souhaité de renforcer chaque fois la pluridisciplinarité, en invitant des intervenants d’autres disciplines : histoire, philosophie, droit, esthétique, autres langues vivantes…

 

Cette rencontre, annuelle, tourne d’une université à une autre, accueillie par les Écoles Doctorales et par les centres de recherche locaux. Elle s’est déroulée  d’abord  à Paris 3, puis à  Lille 3, à  Clermont-Ferrand, à  Lyon 2; cette année 2013, ce sera à Bordeaux 3 et sont déjà programmées les sessions de Strasbourg en 2014, Aix en 2015, Nantes en 2016…

 

Si la formule rencontre ce franc succès, c’est qu’elle répond à une attente. Elle correspond à un besoin chez les doctorants, elle renforce la politique de recherche des établissements partenaires par le soutien qu’ils apportent ainsi à la mobilité des jeunes chercheurs et à la pluridisciplinarité. De plus, les meilleures des communications présentées lors de ces rencontres, sur l’un et l’autre siècle, sont publiées soit en ligne soit dans les revues et bulletins des sociétés et universités concernées. La valorisation de la recherche s’en trouve enrichie et  diversifiée.

 

Concernant le financement, les jeunes chercheurs ne déboursent rien. Leur voyage est pris en charge par leur École Doctorale et/ou par leur centre de recherche de rattachement. Quant à l’hébergement, il est assuré par l’institution d’accueil, qui se charge aussi de la publication des actes.

 

Heureux du succès rencontré  par cette initiative, nous souhaitons qu’elle se développe, se renforce, apporte aux participants les avantages escomptés lors de la création de ce séminaire ; et nous remercions chaleureusement tous ceux qui concourent  à sa mise en œuvre avec conviction, compétence et efficacité.

 

Sociabilité et convivialité en Europe et en Amérique aux XVIIe-XVIIIe siècles

Lumières 21 (1er semestre 2013)
Sous la direction de Rémy Duthille, Jean Mondot, Cécile Révauger.

 

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Avant-Propos

Valérie Capdeville, Convivialité et sociabilité : le club londonien, un modèle unique en son genre ?

Pierre Musitelli, En bonne compagnie ? Verri et Beccaria invités de la coterie du Baron d’Holbach

Richard Flamein, Sociabilités et mobilités sociales en révolution : le réseau salonnier des Le Couteulx entre 1771 et 1815

Sandrine Krikorian, Manque et excès de convivialité dans les repas royaux d’Ancien Régime

Véronique Pichet, L’esprit de sociabilité chez les évangélistes de la Clapham Sect. Un contre-exemple?

David Do Paço, Aménagements urbains et reconfiguration d’une sociabilité aristocratique : les jardins viennois du XVIIIe siècle

Ekaterina Bulgakova, Les réseaux de sociabilité des voyageurs étrangers à Paris au siècle des Lumières : entre “modèles types” et expériences personnelles

Marie Villion, Théâtres privés et résidences secondaires : prolongements des pratiques de sociabilité au XVIIIe siècle

Suzanne Dumouchel, Le journal littéraire au XVIIIe siècle : la sociabilité en espace médiatique

Emna El Mechat, Les salons enchantés : le conte de fées, genre mondain au XVIIe siècle

Raphaëlle Brin, Du savoir-vivre au savoir écrire : la sociabilité mondaine comme modèle d’écriture dans l’Histoire de ma vie de Casanova

Nicolas Hebbinckuys, Quelques instants de convivialité dans la jeune Amérique de Henri IV (1604-1606)

Audrey Mirlo, Un philosophe anglais sur le continent américain et un Huron en Europe : parcours croisés de deux émigrés dans le récit français du XVIIIe siècle

Constance Lacroix, Jane Barker : jacobitisme et sociabilité littéraire

Francis Delon, Une société para-maçonnique jacobite dans les comtés de l’ouest du Pays de Galles durant la première moitié du XVIIIe siècle : ses Sea Serjeants

Dominique Maron, La transgression des règles de la conversation par les personnages féminins chez Jane Austen : au service de la critique du patriarcat

Recensions

 

 

Sociabilité et convivialité en Europe et en Amérique du Nord, XVIIe-XVIIIe siècles (2013, Bordeaux)

Séminaire Jeunes chercheurs de la SEAA 17/18 (Société d’Etudes Anglo – Américaines)

et de la SFEDS (Société Française d’Etudes du Dix-Huitième Siècle)

Avec le soutien de l’École Doctorale de Bordeaux 3 et des équipes d’accueil

SPH (Sciences Philosophie Humanités) Université de Bordeaux et Université Bordeaux Montaigne,

CLIMAS (Cultures et Littératures des Mondes Anglophones) Université Bordeaux Montaigne

6 et 7 juin 2013

Maison des Sciences de l’Homme d’Aquitaine,
10 esplanade des Antilles
33607 Pessac

 

 Organisateurs : Rémy Duthille, Jean Mondot, Cécile Révauger


 

Jeudi 6 juin

 9 h : accueil et ouverture des journées d’études par la direction de l’Ecole Doctorale.


Président de séance : Jean Mondot

 

9h30 : Marie-Fleur Traën, La Franc-maçonnerie et les artistes picturaux : quelles pratiques ?

 9h55 : David Do Paço, Les jardins viennois du XVIIIe siècle : aménagements urbains et reconfiguration d’une sociabilité aristocratique.

 10h20 : Veronika Kovács, Les pouvoirs magiques des immortels. Une vision hongroise de l’Académie française (1790).

10h45-11h30 : Débat et pause

 11h30 : Nicolas Hebbinckuys, Quelques manifestations de  convivialité dans la Nouvelle-France des vaines tentatives.

 11h55 : Audrey Mirlo, Un philosophe anglais sur le continent américain et un Huron en Europe : parcours croisés de deux émigrés dans le récit français du XVIIIe siècle.

 12h20-12H45 : débat

 

Déjeuner

 

Présidente de séance : Cécile Révauger

 

14h30 : Conférence de Jean Mondot :

La société et les sociétés : différences et similitudes.

 

15h15 : Catherine Bulgakova, Les réseaux de sociabilité des voyageurs étrangers à Paris au Siècle des Lumières : entre « modèles types » et expériences personnelles.

 15h40 : Emna El Mechat, Les Salons Enchantés. Le conte de fée : un genre mondain au XVIIe siècle.

 16h05 : Suzanne Dumouchel, Le périodique littéraire au XVIIIe siècle : la sociabilité en espace médiatique.

 16h30-17h : débat et pause

 17h : Véronique Pichet, L’esprit de sociabilité chez les évangélistes de la Clapham Sect

 17h25 : Francis Delon, Une société para-maçonnique jacobite dans les comtés ouest du Pays de Galles durant la première moitié du XVIIIe siècle, les Sea Serjeants.

 17H50- 18h15 : débat

 

 Vendredi 7 juin

 

Président de séance : Rémy Duthille

 

9h00 : Raphaëlle Brin, Du savoir-vivre au savoir écrire : la sociabilité mondaine comme modèle d’écriture dans l’Histoire de ma vie de Casanova.

 9h25 : Pierre Musitelli, Coups de poings, coups de tête : promesses et aléas de la sociabilité éclairée en Italie.

 9h50 : Sandrine Krikorian, Manque et excès de convivialité comme facteur de socialisation dans les repas royaux de

l’Ancien Régime.

10h15- 11h : Débat et pause

 11h : Richard Flamein, Sociabilités organiques et fluidité radicale de la grande bourgeoisie en Révolution : le réseau salonnier des Le Couteulx, entre1771 et 1815.

 11h25 : Francesco Dendena, Engagements militants et construction des identités révolutionnaires : Le club feuillant lors de la monarchie constitutionnelle.

11h50-12H15 : débat

 

Déjeuner

 

Présidente de séance : Guyonne Leduc

 

14h : Conférence de Valérie Capdeville :

Convivialité et sociabilité : le club londonien, un modèle unique en  son genre ?

 

14h45 : Constance Lacroix, Jane Barker : Jacobitisme et sociabilité romanesque.

 15h10 : Anna Demoux, Sociabilité et convivialité : le picaresque dans le théâtre de la Renaissance anglaise.

15h35 : Marie Villion, Théâtres privés et résidences secondaires : prolongements des pratiques de sociabilité au XVIIIe siècle.

 16h-16h30 : débat et pause

 16h30 : Isabelle Leguy, Conversation et sens du commun dans les dialogues de Jane Austen.

16h55 : Dominique Maron, La transgression des règles de la conversation par les personnages féminins chez Jane Austen : au service de la critique du patriarcat.

17h20-18h : débat

Correspondances 1600-1800 (2012, Lyon 2)

Journées Jeunes Chercheurs organisées les 15 et 16 mars 2012, et textes édités

par Denis Reynaud et Michèle Vignaux

Dire sans dire: stratégies obliques (2011, Lille 3)

Vous trouverez ci-dessous les actes de la Journée Jeunes chercheurs, organisée, à l’Université Lille 3 – Charles de Gaulle, sous l’égide de la SEAA 17-18, de la Société Française d’Études du XVIIIe Siècle (SFEDS), et de l’UMR IRHIS, avec le soutien des équipes d’accueil CÉCILLE et ALITHILA.

 

Dire sans dire: stratégies obliques. Ed. Caroline Jacot-Grapa et Guyonne Leduc (Lille 3).

Charles de Gaulle – Lille 3 — 18 mars 2011.


 

 

Témoigner, de la Renaissance aux Lumières (2010, Clermont-Ferrand)

Numéro spécial Jeunes chercheurs,
sous la direction de Danièle Berton-Charrière

Cahiers Réforme et Contre-Réforme – n° 10, 2012, 152 p.


Table des matières

  • Géraldine Louis: Théorie et pratique de l’interprétation des témoignages chez le jeune Fontenelle : un arsenal contre l’apologétique historique ?
  • Maud Gallet: Un portrait en miroir de la Grande-Bretagne : le témoignage de trois marchands américains entre 1782 et 1810
  • Julie Corre: Minerva Britanna de Henry Peacham (1612) : le témoignage emblématique du rôle de l’artiste dans la société jacobéenne
  • Samuel Cuisinier-Delorme: De la condamnation de la danse : l’exemple de A Treatise of daunses (anonyme, 1581) & Traitté contre les danses (Jean Boiseul, 1606)
  • Stéphane Huet: Voir, témoigner et surveiller dans Mesure pour mesure, de William Shakespeare
  • Didier Mocq: Dick Turpin : mythe ou réalité ? Le témoignage du cinéma américain
  • Stéphanie Gourdon: L’œuvre de Mary Wollstonecraft comme témoignage d’un renouveau
Pour commander en ligne:

http://www.msh-clermont.fr/spip.php?article3123

Couples réels et métaphoriques (2009, Paris 3)

Les communications de la première Journée Jeunes chercheurs, organisée conjointement par la SFEDS et la SEAA XVII/XVIII en 2009 à Paris 3 (Couples réels / couples métaphoriques, éditeurs scientifiques Isabelle Bour et Catriona Seth), sont accessibles ci-dessous en format PDF:

 

Isabelle Bour et Catriona Seth – Présentation

Laure Bazire – Un couple médecin/patient au XVIIIe siècle : Louise d’Épinay et Théodore Tronchin

Philippe Corno – Imaginaire politique du couple conjugal dans le théâtre de la Révolution française : Métaphores de l’union et de la désunion

Myriam-Isabelle Ducrocq – « Loin des eaux profondes où s’ébat le Léviathan » : Harrington, opposant républicain de Hobbes

Maud Gallet – Britannique ou Américain ? La double identité de deux voyageurs américains en Grande-Bretagne pendant la Révolution américaine

Amélie Golven – Avec ou sans l’Etat ? : le combat de William Godwin (1756-1836) pour l’éducation

Aleksandra Kowalska – La dichotomie vierge / femme insatiable dans certains romans féminins anglais de la fin du XVIIe et du XVIIIe siècles

Flora Mele – Le couple Favart : Un exemple d’union artistique et sentimentale au XVIIIe siècle

Piero Schiavo – Les couples Démocrite-Héraclite et Démocrite-Hippocrate à l’âge moderne entre histoire et légende